20 janvier 2017
778 Le souffle retenu
Le souffle retenu
A la porte du vent, un implacable rite
Retient le voyageur sous l'arbre qui s'agite.
Il sait que ce plafond ne lui survivra pas :
Le regard du silence a profané ses pas.
Sous le règne évincé des dynasties trop brèves,
Des bouleversements ont dispersé le rêve :
Sur la route élargie vers les clameurs du soir
Il n'est de pierre plate où l'on pourrait s'asseoir.
Quelque chose a roulé sur ces rumeurs de fête,
Et la foule éphémère de ces mondes hurlants
Jamais ne ralentit le cours de la comète,
Car nul n'a su frapper à la porte du vent.
JCP 25 12 16