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La Chanson Grise

1 juillet 2020

Mes cafés ! (1208)

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                                                                                                                      Toulouse, place du Capitole

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                                                   La complainte s’adresse plutôt à l’espace intérieur des cafés, dans la litanie des commandes, la vapeur et le cri du percolateur.

 

 

Mes cafés !

 

Qu’êtes-vous devenus mes cafés toulousains,

En moi toujours vivants - aujourd’hui si lointains ;

Voyage au vent de soi où germe le mystère,

Singulier d’un commun au bonheur éphémère ;

 

Temps perdu si précieux sans lequel on n’est rien,

Étrangeté de l’heure où naît un lendemain

À la promesse folle, espace sans limite

Et pourtant exigu où le temps va si vite !

 

Carrefour du possible où des projets nouveaux,

Des mondes jamais vus naissent à chaque mot ;

Où le discours s’envole au gré d’une parole

Au ton inusité qui veut jouer son rôle,

Où l’idée inspirée qui court sur le papier

Aux plus grands du passé n’a rien à envier !

 

Et puis prendre congé des amis disparates

Qu’on ne reverra pas pour rentrer à la hâte,

Car on s’est attardé, savourant à son aise

Un présent merveilleux où la pensée s’apaise.

 

Demain après-demain se fondre encore au rite,

Retrouver cet ailleurs si loin de son chez-soi

Et si proche pourtant : - Vaste cocon de soie,

Seras-tu bien le même après la pandémie ?

 

 

06-07/2020

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19 juin 2020

Garçon, un "Perrier-tranche"

Cette prose, datée du 23 Avril 2016, écrite pour partie devant guéridon à la terrasse du très regretté Florida (bientôt...), haut lieu toulousain s'il en est en la matière, a pris un caractère d'actualité qu'on ne soupçonnait pas alors...et mérite peut-être réactualisation en ces temps qui sont...ce qu'ils sont.

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Garçon, un "Perrier-tranche"

 À Philippe Delerm

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                                  Le Perrier-tranche ne se boit pas, et se savoure moins encore, tant il est avare d'arôme et d'enthousiasme buccal : le prestige est ailleurs.

Son buveur oppose une signification déclarée, discrète et silencieuse mais affirmée, aux partisans de boissons plus colorées - bière ou soda. Il signale aux premiers une claire abstinence, aux seconds l'incolore pureté de ses propres ingestions, aux deux réunis la préoccupation sanitaire d'un corps sans tache enfermant l'esprit pur.

Car la consommation raisonnée du Perrier-tranche se mérite : le plaisir seul de la papille - passée l'acide chatouille carbonique au palais - y étant mince, une machine toute autre est à mettre en route au plus profond du buveur. Tout est là.

Que faire en premier de cette paille de plastique, si lointaine aujourd'hui du chaume porte-blé que nul aujourd"hui, corps et mental rivé au rectangle lumineux que caresse sans fin la main valide, ne songe à la céréale blonde, portant la longue tige en bouche. Tube aspirant dont on délibère un peu de l'usage opportun, et qu'on préfèrera délaisser, engagée dans le ventre vert de la bouteille vide, se préservant ainsi des stridulations honteuses de fond de verre.

Alors, le geste délicat, la longue cuillère immerge, accule et presse au fond du verre la rondelle ensoleillée, sans qui de mornes fadeurs attristeraient une cavité buccale uniquement soumise aux remous pétillants de la bulle éclatée.

Mais la boisson n'est pas encore prête : dans le fin torrent des globes argentés qu'appelle la surface, le buveur ne manque pas de considérer l'intrusion, puis l'émersion inopinée de quelque graine échappée de la pulpe. Alors, le regard bas et la cuillère circonspecte, il rejette - discrètement - la semence ovale et claire au pied du guéridon. Le moment de gêne est passé : il n'a pas été aperçu.

Et c'est alors que le liquide, où se répand le trouble citronné, s'ingère enfin à gorgées mesurées en veillant toutefois, à l'image du verre où s'est tue la tempête, à ce que d'inconvenants borborygmes ne viennent ternir, si durement établie, la prestance du buveur de Perrier-tranche.

 

 

JCP 23 04 2016  À la terrasse du Florida, Toulouse.

8 juin 2020

Le Dictionnaire éventuel : 101, ingrat

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Ingrat : Se dit d'un sujet présentant une carence adipeuse. Syn. : maigre ; contr. : gras.

 

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 FEUILLETER LE DICTIONNAIRE ÉVENTUEL :

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6 juin 2020

Plus loin (1189)

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                                                                               Edvard Munch

 

 

Plus loin

 

 

 

                       I

 

Soudain la voile enflée

Ouvre un sillage neuf,

Et les points cardinaux

Ne sont plus que chimères.

 

 

                    II

 

- Chemins de la pensée

Qui ne portez de nom

Que celui qu’on vous donne,

Faites-moi voir un monde

Où la raison s’égare !

 

- Où des arbres dormeurs

Sont porteurs au matin

De grands fruits de lumière ;

 

- Où la lente agonie

De mornes arcs-en-ciel

Mêle des larmes noires

Aux cadavres d’aurores ;

 

- Où de jeunes étoiles

Qui n’eurent pas de nom

Enflent de leur chagrin

Des fleuves de cristal ;

 

- Où l’horizon brisé

Laisse saigner le bleu

De cieux à peine nés ;

 

- Où l’herbe pousse au jour

Pour mourir à la nuit,

Et recroît dissemblable

À chaque aube nouvelle ;

 

- Où l’ombre et la lumière,

Étroitement mêlées,

Se moquent des frontières

Que voudrait la couleur ;

 

- Où des hordes riantes,

Faisant compte d’étoiles

Sous les nuages bleus

Qui caressent leur front,

Complètent le chaos

D’un tableau qui s’ignore.

 

 

                III

 

Le rêve a son éveil,

Et voyager sa fin ;

L’irrégulier retourne

À sa morne droiture…

Et je revis sans joie

Le port du vieux pays

Qu’il faut nommer Raison.

 

 

 

JCP 03-06/2020 

30 mai 2020

Le voyage des eaux (1207)

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                                                                                                      Le lagon du Morme, Maurice

 

 

Le voyage des eaux

 

 

Harassées des marées, tempêtes et ressacs,

Tourmentées des courants et des routes du ciel,

Les eaux du grand lagon

Ont regagné le large,

Et se sont rassemblées en vagues voyageuses.

 

Une goutte venue de lointains merveilleux

Un jour leur a conté les pôles et les glaces,

Et comment d’autres eaux

– Dures comme le roc –

Y connaissent des joies de silence et de paix.

 

Impatientes de voir les blanches eaux figées,

Elles prennent la route. Mais le chemin des eaux

Se fait d’un pas si lent qu’il ne demeure plus

Que banquise fondue.

Pas le moindre glaçon

Pour leur parler du Nord : seulement l’océan…

 

 

JCP 05/2020

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26 mai 2020

Sonnet saturnien (1206)

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                                                                                                                    Hier soir, tout au fond du jardin

 

Sonnet saturnien

 

 

Sur un gouffre béant habité du seul vide,

La journée s’est ouverte au livre sans écrit,

Et la pensée calmée comme une mer sans ride,

Au rien-faire accompli mon cœur se réjouit.

 

Il n’est d’acte à poser, il n’est de geste utile

Autre qu’à respirer et contempler la vie,

Simplement exister, libre de toute envie,

Observer dans la paix les heures qui s’empilent.

 

Et du bonheur sans cause à la seule joie d’être,

Laisser le mouvement dans l’oubli du désir,

Boire le tout au rien, être au lieu de paraître ;

 

Ne pas juger l’instant, savoir se réjouir

De ce qui est offert, loin de la course folle

Où chacun croit devoir jouer son meilleur rôle.

 

 

JCP 05/2020

18 mai 2020

Sablier (1205)

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Sablier

 

Par l’inverse inversé d’une éternelle main,

Oublieux de la mer, le lent flot enfermé

Des gisements marins s’est imprégné du temps,

Et coule indifférent aux désirs des vivants.

 

Montagne délitée qui d’une autre se forme,

Gravités opposées où deux sommets s’attirent ;

Contradiction suprême où les humeurs humaines

Espèrent délivrance ou bien stabilité.

 

 

JCP 05/2020

8 mai 2020

Viol (1203)

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                        Viol

 

                               Bourreau d’un élément

                               Où il ne peut survivre,

                               Pousse et brasse et repousse

                               Et pénètre en son sein,

                               Et laisse la souillure

                               De sa soif de voyage.

 

                               Humide viol des eaux

                               De l’homme sans remords

                               Par la coque et l’hélice.

 

JCP 05/2020

30 avril 2020

Georges Brassens, La Marguerite - Verlaine, Léo Ferré

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Georges Brassens

(1921-1981)

 

La Marguerite

(1962)

 

                 Georges Brassens n'a pas son chapitre aux anthologies où figurent les grands poètes. Ne devient pas Baudelaire qui veut - il le reconnaissait volontiers. Son incursion dans la littérature n'a pas fait date non plus : son unique ouvrage, "La tour des miracles", ne mérite qu'une lecture bienveillante - il le reconnaissait aussi.

Chanteur-compositeur, Brassens est cependant un versificateur hors pair, sans doute un des plus talentueux dans ce domaine tellement exigeant. 

Sa chanson "La Marguerite", mérite à ce titre qu'on prenne le temps de s'y arrêter. Il y a là une somme de talent, d'inspiration, et sans doute de travail acharné considérable.

Débordante d'allitérations* et de rimes riches, elle est un exemple éclatant - voire unique dans le domaine de la versification, qu'elle soit à caractère poétique ou non. À tel point que ses allitérations, présentes à chaque vers (un exploit digne de Racine, Corneille ou Molière) peuvent à l'oreille passer pour des rimes. Le premier vers de la cinquième strophe est des plus significatifs en ce sens.

Les mots chantent seuls, et on peut imaginer que la musique est venue d'elle-même (enfin, peut-être...)

 

* Allitération : Répétition d'une consonne ou d'un groupe de consonnes (par opposition à assonance) dans des mots qui se suivent, produisant un effet d'harmonie imitative ou suggestive (par exemple « De Ce Sacré Soleil dont je Suis deSCendue » [Racine]).

 

Assimilant (on peut le penser) les directives du poème "Art poétique" de Paul Verlaine, Brassens choisit le vers impair de 11 pieds pour sa musicalité (9 pieds pour le poème de Verlaine) :

« De la musique avant toute chose,
Et pour cela préfère l'Impair
Plus vague et plus soluble dans l'air,
Sans rien en lui qui pèse ou qui pose.

..........................................................»

 

JCP, 04/2020

 

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 LA MARGUERITE

 

1
La petite marguerite est tombée
Singulière du bréviaire de l'abbé
Trois pétales de scandale sur l'autel,
Indiscrète pâquerette d'où vient-elle ?
Trois pétales de scandale sur l'autel,
Indiscrète pâquerette d'où vient-elle ?

2
Dans l'enceinte sacro-sainte, quel émoi!
Quelle affaire, oui ma chère, croyez-moi!
La frivole fleur qui vole, arrive en
Contrebande des plates-bandes du couvent.
La frivole fleur qui vole, arrive en
Contrebande des plates-bandes du couvent.

3
Notre père qui j'espère êtes aux cieux
N'ayez cure des murmures malicieux.
La légère fleur, peuchère! ne vient pas
De nonnettes, de cornettes en sabbat
La légère fleur, peuchère! ne vient pas
De nonnettes, de cornettes en sabbat

4
Sachez diantre! qu'un jour entre deux Ave
Sur la pierre d'un calvaire il l'a trouvée
Et l'a mise chose admise par le ciel
Sans ombrages dans les pages du missel
Et l'a mise chose admise par le ciel
Sans ombrages dans les pages du missel

5
Que ces messes basses cessent, je vous prie
Non le prêtre n'est pas traître à Marie
Que personne ne soupçonne plus jamais
La petite marguerite ah! ça mais.
Que personne ne soupçonne plus jamais
La petite marguerite ah! ça mais.

 

Une vidéo mise à disposition par l'I.N.A.

►◄

 

"Art poétique" de Verlaine en entier :

 

                                        À Charles Morice

 

De la musique avant toute chose,
Et pour cela préfère l'Impair
Plus vague et plus soluble dans l'air,
Sans rien en lui qui pèse ou qui pose.

Il faut aussi que tu n'ailles point
Choisir tes mots sans quelque méprise :
Rien de plus cher que la chanson grise
Où l'Indécis au Précis se joint.

C'est des beaux yeux derrière des voiles,
C'est le grand jour tremblant de midi,
C'est, par un ciel d'automne attiédi,
Le bleu fouillis des claires étoiles !

Car nous voulons la Nuance encor,
Pas la Couleur, rien que la nuance !
Oh ! la nuance seule fiance
Le rêve au rêve et la flûte au cor !

Fuis du plus loin la Pointe assassine,
L'Esprit cruel et le Rire impur,
Qui font pleurer les yeux de l'Azur,
Et tout cet ail de basse cuisine !

Prends l'éloquence et tords-lui son cou !
Tu feras bien, en train d'énergie,
De rendre un peu la Rime assagie.
Si l'on n'y veille, elle ira jusqu'où ?

O qui dira les torts de la Rime ?
Quel enfant sourd ou quel nègre fou
Nous a forgé ce bijou d'un sou
Qui sonne creux et faux sous la lime ?

De la musique encore et toujours !
Que ton vers soit la chose envolée
Qu'on sent qui fuit d'une âme en allée
Vers d'autres cieux à d'autres amours.

Que ton vers soit la bonne aventure
Eparse au vent crispé du matin
Qui va fleurant la menthe et le thym...
Et tout le reste est littérature.

 

 

Ce poème a été mis en musique et chanté par Léo Ferré :

(Vidéo au format approximatif...)

 

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28 avril 2020

Citations : Shopenhauer

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Allemagne, 22 février 1788 - 21 septembre 1860

 

« Les religions sont comme les vers luisants, pour briller il leur faut de l’obscurité ».

 

 

26 avril 2020

Quiétude estivale (1201)

 

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Quiétude estivale

 

Dans la sourde chaleur,

Midi s’est chargé de silence.

L’azur est déserté,

Aucune herbe ne craque.

 

Soudain sur la pelouse,

L’ombre d’une feuille a bougé,

Fêlure de quiétude

Aussitôt refermée.

Souffle léger

De l’envol d’un oiseau ?...

 

Délicieuse oisiveté

Des journées lentes de l'été.

 

 

JCP 04/2020

19 avril 2020

La peur heureuse (1179)

 

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                                                                                      La grotte d'Oubièges (Ambialet, Tarn)

 

                            La peur heureuse

 

                                    Tout au fond de la grotte

                                    Humide et ténébreuse,

                                    - Délicieuse frayeur -

                                    On sent qu’il se chuchote.

                                    Et reviennent au cœur

                                    De vieilles peurs heureuses :

 

       Le temps dont la mesure

       A perdu ses valeurs

       Nous rend la trace obscure

       De nos anciens bonheurs.

 

                                    Mais le futur qui souffle

                                    Nous porte un vent d’oubli

                                    Où le présent s’essouffle,

                                    Et le rêve s’enfuit.

 

 

 

JCP 02/20 - 04/20 Aux anciens souvenirs

19 avril 2020

BIBLIOTHÈQUE

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 UN LIVRE PAPIER C'EST TELLEMENT MIEUX.

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NOTE IMPORTANTE :

Ces publications électroniques n'ayant d'autre but, par les temps difficiles que nous vivons tous, que de distraire - voire de donner le goût de la lecture - ne sont entachées d'aucune intention mercantile.

Cependant, ces textes peuvent être retirés à tout moment et sur simple demande, si leurs éditeurs attitrés voyaient une quelconque nuisance à leur présence sur ce site.

 

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NOUVELLES COURTES

Dino Buzzati, Pauvre petit garçon

Dino Buzzati, Le Casse-pieds

 

NOUVELLES

Honoré de Balzac, Le chef d'oeuvre inconnu

Honoré de Balzac, Pierre Grassou

Ray Bradbury, Chroniques martiennes (1ère partie)

Ray Bradbury, Chroniques martiennes (2ème partie)

Alphonse Daudet, Les étoiles

Gogol Nikolaï Vassilievitch, Le journal d'un fou

H.P. Lovecraft, Air froid

H.P. Lovecraft, Dans l'abîme du temps

Théophile Gautier, Une nuit de Cléopâtre

Guy de Maupassant, Boule de suif

Guy de Maupassant, La maison Tellier

Guy de Maupassant, La parure

Jean-Claude Paillous, Lassitude céleste (droits réservés)

Jean-Claude Paillous, La Machine (droits réservés)

Jean-Claude Paillous, Les Vénusiennes (droits réservés)

Jean-Claude Paillous, L'étrange destin de la planète Exomar (droits réservés)

Edgar Allan Poe, Le puits et le pendule

Edgar Allan Poe, Une descente dans le maelström

Éric-Emmanuel Schmitt, C'est un beau jour de pluie

Éric-Emmanuel Schmitt, L'intruse

Éric-Emmanuel Schmitt, Wanda Winnipeg

Éric-Emmanuel Schmitt, Crime parfait

Éric-Emmanuel Schmitt, Le faux

Émile Zola, La mort d'Olivier Bécaille

Stefan Zweig, Leporella

 

ROMANS COURTS

Gustave Flaubert, Un coeur simple

Victor Hugo, Claude Gueux

Charles-Ferdinand Ramuz, Aline

Charles-Ferdinand Ramuz, Adam et Ève

Charles -Ferdinand Ramuz, Si le soleil ne revenait pas

Robert-Louis Stevenson, L'étrange cas du Dr. Jekyll & de Mr. Hyde

Patrick Süskind, Le pigeon

Stefan Zweig, Le joueur d'échecs

 

EXTRAITS DE ROMANS (chapitres remarquables, passages d'anthologie...)

Balzac, La peau de chagrin, début et scène de l'antiquaire

Victor Hugo, Les travailleurs de la mer : La grotte sous-marine

Marcel Proust, Du côté de chez Swann, premières pages

Marcel Proust, Du côté de chez Swann, passage dit "de la madeleine"

Marcel Proust, À la recherche du temps perdu : La sonate de Vinteuil

Marcel Proust, À l'ombre des jeunes filles en fleurs : la mer et l'hôtel

Jonathan Swift, Voyages de Gulliver : Première partie, Voyage à Lilliput

Jonathan Swift, Voyages de Gulliver : Troisième partie, de Laputa au Japon

 

CONTES

Richard Bach, Jonathan Livingston le goéland

Lewis Carroll, Alice au pays des merveilles

Lewis Carroll, Alice au pays des merveilles, complément d'images

Rudyard Kipling, le Livre de la Jungle

Charles Perrault, Grisélidis

Charles Perrault, Peau-d'âne

Charles Perrault, Les souhaits ridicules

Luis Sepúlveda, Histoire d'une Mouette et du Chat qui lui apprit à voler

Voltaire, Histoire d'un bon bramin

Voltaire, Le Blanc et le Noir

Voltaire, Micromégas

 

THÉÂTRE

Alfred Jarry, Ubu roi

Molière, Les femmes savantes

Molière, Le Tartuffe

Sophocle, Électre

Shakespeare, Roméo et Juliette

Jean Racine, Phèdre

 

POÉSIE

Guillaume Apollinaire, sélection de poèmes

Charles Baudelaire, Les Fleurs du Mal (sélection de poèmes)

François Cheng, La vraie gloire est ici (extraits)

François Cheng, Quatrains (extraits)

Jean de La Fontaine, Fables (sélection)

Julien Gracq, Liberté grande (intégrale)

José-Maria de Heredia, sélection de poèmes

Hésiode, La Théogonie

Guy de Maupassant, Des vers

Arthur Rimbaud, sélection de poèmes

Pierre de Ronsard, sélection de poèmes

Paul Valéry, Poésies (sélection)

Paul Valéry, La jeune Parque (long poème)

Paul Verlaine, sélection de poèmes

 

CHANSON

Georges Brassens, textes des chansons

 

PHILOSOPHIE

Épicure, Lettre à Ménécée

Lao-Tseu, Le TAO TE KING, le livre de la Voie et de la vertu

 

SPIRITUALITÉ

BIBLIOTHÈQUE ZEN

Méditation, comment commencer ? JCP

Le pouvoir du sourire, JCP

La clé de contact, ou à la recherche du calme intérieur, JCP

 

UN LIVRE PAPIER C'EST TELLEMENT MIEUX

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ÉDITIONS YAPADVIRUS

17 avril 2020

Luis Sepúlveda

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Il était mon ami mais ne le savait pas.

 

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               Défenseur de toute cause juste, de la dignité de l'homme et de celle de la nature, survivant des geôles de Pinochet, Luis Sepúlveda vient de succomber à un dictateur plus implacable encore : le virus qui ne cesse d'assombrir notre planète.

Luis, nous n'oublierons jamais ton "Vieux qui lisait des romans d'amour", ni l'histoire de ta "Mouette et du chat qui lui apprit à voler", que voici dans son intégralité (texte libre de droits que les enfants peuvent lire) :

 

UN CLIC SUR L'IMAGE POUR LE LIRE

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LE LIVRE PAPIER C'EST TELLEMENT MIEUX...

 

Ouvrages principaux : Le Vieux qui lisait des romans d’amour, Histoire d’une mouette et du chat qui lui apprit à voler, L’Ombre de ce que nous avons été, Le Neveu d’Amérique, Le Monde du bout du monde et Un Nom de torero.

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Luis, j'ai un aveu à te faire...

Amoureux des mots et des langues (on dit plus justement "idioma" - idiome - en espagnol, "lengua" - langue - est un organe, pas vrai ?), je me suis permis de traduire - en français et selon ce que j'ai cru lire de ta propre sensibilité - ton inoubliable "Un Viejo que leía novelas de amor". Tel comme je crois que tu l'écrivis - et non tel que nous le lisons dans notre pays.

Longuement, laborieusement, avec toutes les aides possibles (comme celle via internet d'un de tes compatriotes écrivain), j'ai proposé au papier blanc ma version personnelle, sans jamais la montrer à personne.

- Pourquoi ai-je fait ça ?

- Parce que la traduction française, à la vente dans notre pays, ne m'a pas entièrement satisfait à la lecture de tes propres mots. Les vrais, ceux que tu écrivis. Parce que j'aime la langue et le parler dans lesquels tu t'exprimes. Et parce qu'une phrase entière, de plusieurs lignes, y a été - volontairement ou non - supprimée. Ce qui m'a passablement choqué.

 

Certain que tu m'y aurais autorisé, je me permettrai bientôt de publier ici-même cette traduction, sur cet espace lu de celles et ceux qui veulent bien le visiter. Pour qu'on ne t'oublie pas.

Mais avant, je la relirai jusqu'à n'y trouver le moindre mot où persiste encore le doute ou la virgule mal placée. En pensant à toi.

 

Ton ami inconnu,

Jean-Claude

 

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16 avril 2020

BIBLIOTHÈQUE ZEN

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Arnaud Desjardins, zen et vedanta

Tich Nhat Hanh, S'asseoir

Tich Nhat Hanh, Marcher

Lao-Tseu, Le TAO TE KING, le livre de la Voie et de la vertu



Eckhart Tolle, Mettre en pratique le pouvoir du moment présent :

Chapitre 1 : L'être et l'illumination

Chapitre 2 : L'origine de la peur

Chapitre 3 : Accéder au pouvoir du moment présent

Chapitre 4 : Éliminer l'inconscience

Chapitre 5 : La beauté naît dans le calme de la présence

Chapitre 6 : Dissiper le corps de souffrance

Chapitre 7 : Des relations de dépendance aux relations éclairées

Chapitre 8 : Acceptation de l'instant présent

Chapitre 9 : Transformer la maladie et la souffrance

 

Eckhart Tolle, L'art du calme intérieur :

Chapitre 1 : Le silence et la quiétude

Chapitre 2 : Au-delà du mental

Chapitre 3 : Le soi égoïque

Chapitre 4 : Le Présent

Chapitre 5 : Votre nature véritable

Chapitre 6 : L'acceptation et le lâcher-prise

Chapitre 7 : La nature

Chapitre 8 : Les relations

Chapitre 9 : La mort et l'éternel

Chapitre 10 : La souffrance et sa disparition

 

Méditation, comment commencer ? JCP

Le pouvoir du sourire, JCP

La clé de contact, ou à la recherche du calme intérieur, JCP

 

LE LIVRE PAPIER C'EST TELLEMENT MIEUX

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28 mars 2020

Le Dictionnaire éventuel : 100, Verlaine

 

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                                                        Paul Verlaine au café François 1er à Paris

 

Verlaine : Proche parent du ver à soie dont l’exploitation, aujourd'hui peu rentable, a rendu l’élevage obsolète.

 

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25 mars 2020

Nostalgie (964)

 

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Nostalgie

                                       "Je me souviens des jours anciens..."

                                                                             Paul Verlaine

 

 

J’égarai mon enfance au gré des chemins creux,

Sur les pentes ardues des bois de châtaigniers,

Dans la boue des galets des îles de Septembre,

Et la bruyère drue des coteaux sommeilleux.

 

Flûte taillée du saule, herbes dans le courant

Où veille le brochet, serpents araignées d’eau

Et demoiselles bleues vives comme le vent,

La caresse du flot assis les pieds dans l’eau…

 

Feuilles mortes foulées aux pentes des ruisseaux,

Petit pont de vieux bois qui d’un seul bond s’évite,

Baies sauvages fruits verts, reliquats des vendanges,

Pommes sans pédigrée acides à la bouche…

 

Ô buissons repoussés qui cachaient des merveilles,

Le silence et la paix des caches ignorées,

Palais imaginés que referme le vent,

Et parfum enivrant de la fleur de genêt !

 

Aujourd’hui retourné vers ces anciens bonheurs,

Le temps ce gaspilleur en a tant effacé

Que mon œil incertain, de la plaine à la rive,

Des émotions passées ne voit plus que chimères.

 

 

Jyssépé 12 / 2018

22 mars 2020

La mort du rêve (1164)

 

AKG812607

                                                             Manet, Julie rêveuse

 

 

                                             La mort du rêve

 

                                             Par le lointain voyage

                                             Ou le sommet vaincu,

                                             Meurent au fond de nous

                                             Les plus beaux de nos rêves.

 

                                             Est-il un cimetière

                                             Où se pleurent les rêves ?

 

 

JCP 02/2020

16 mars 2020

D'un virus à l'autre

 

Toulouse, place du Capitole, virus : COVID-19

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                                                                                            (Image La Dépêche, 15/03/20)

 

Toulouse, place du Capitole, virus : RUGBY-15

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                                                                                         (Image JCP,  10/2015)

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15 mars 2020

Outrement (1191)

 

Dis-p450de copie

 

 

 

Outrement

 

Née d’un œuf de hasard, la feuille déployée

Se voit pousser un bec et se met à chanter,

Et l’oiseau qui volait se pose sur la branche

Qu’il ne quittera plus, suspendu comme fruit.

 

Si le noyé revit depuis le fond du puits

Sous forme de poisson, c’est que la pierre vit

Et croît comme l’arbuste. Résolus des Lointains,

Les ordres inversés ont écarté l’humain.

 

Injecté l’outre-sang paraît une outre-vie,

Et l’on voit outre-ciel l’Univers qui sourit.

 

 

 

JCP 03/2020 

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