Halte (1226)
Halte
Ne peux-tu voyageur délaisser pour un temps
Tes horizons sans fin, et ralentir le pas ?
À l’ombre de cet arbre, écoute la rumeur
De ton cœur qui s’apaise et se lave des routes.
Au mirage menteur de lointains toujours neufs,
Et d’une herbe à ton pied toujours renouvelée
Se cache le présent d’un bonheur enfoui :
Au puits des calmes eaux laisse boire ton âme.
Et riche de ce temps que tu croyais perdu,
Puise au fond des lenteurs une énergie nouvelle,
Où la sérénité des heures sans décompte
Offre sa plénitude à la vie apaisée.
JCP 07/2020
Image : X