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La Chanson Grise
13 septembre 2020

La mort de l'arbre (1251)

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                                                                                                              Image : X

 

La mort de l’arbre

 

Dans un ultime effort, il obstrue les artères

De son dernier rameau, dont le feuillage sec

Jonche déjà le sol. Il songe à la lignée

De tous les arbrisseaux qui naquirent de lui,

Autrefois protégés sous son épais feuillage,

Montant tous aujourd’hui à l’assaut du soleil.

 

Mais son esprit se trouble et ses forces déclinent.

Il sent le temps le fuir. Sa pensée va aux graines

De ce dernier été, mûries de tant d’efforts.

Puis, sa sève tarie, il s’éteint sans un bruit.

 

 

 

 

JCP 08-09/2020

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Commentaires
É
Bonjour Jean-Claude. J'adore les arbres et ton poème me touche. C'est toujours un déchirement de voir mourir un arbre.
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G
Je me joins aux autres pour l'amour et la préservation de notre si belle planète, de cette nature dont nous faisons partie, ce que beaucoup trop refusent.<br /> <br /> Quant au poème, moi qui n'étais pas trop fan de ce genre... tu me donnes de plus en plus envie de m'y mettre !
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P
Il parait qu'ils ne sont pas si éteints que ça, les arbres morts. En tout cas ce sont des ruines magnifiques.
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M
J'adore les arbres, je les aime.......un arbre ne meurt pas , dans le terreau qu'il laisse à ses pieds des milliers de graines attendent de naitre.....ils sont les poumons du monde.......ne coupez pas les arbres même pas un sapin!
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D
La mort d'un arbre est toujours une chose triste. Naturelle (du moins on l'espère), mais triste. Étant portée à faire de moins en moins de distinctions entre les diverses catégories du vivant, ton beau texte me fait penser à la mort d'un être humain, qui aurait eu la chance de vivre longtemps et de mourir vieux.<br /> <br /> C'est ce que nous pouvons nous souhaiter de mieux. La photographie est particulièrement réussie : on sent la présence de ce "personnage" en train de partir, qui a fait son temps.<br /> <br /> (dans un registre un peu différent, il y a trois ans, en parcourant les Pouilles où les oliviers se meurent de xylella, j'avais les larmes aux yeux devant tant de désolation : il y a une différence entre un arbre qui meurt de vieillesse et des champs décimés par la maladie. Une telle tristesse devant ces cadavres de jeunes plantes le long des routes...)
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