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La Chanson Grise
6 juin 2019

Méprise (0897, "Monde Neuf")

              

          Le grand miroir des ombres vertes a capturé monture et cavalier, mais l’embellie d’image à foison de galop laisse au silence intime une place inchangée. La balance, on le voit, penche du bruire et de l’agir vers un plus grand repos.

         Impropres à la pierre, des frissons de surface augurent d’un grand déséquilibre, car si l’herbe du chemin n’est pas encore née, les eaux noires du lac se parent des diamants que lui offre le vent, signes flagrants d’un autre devenir.

          Les voix se sont tues. Une fin plane ici, mais nul n'a vu le début. Et l’on redoute un effet orbital que l’inversion des gravités pourrait compenser mais les altitudes, trahies par le vent, doivent s’y refuser.

           Présage funeste, barrières brisées, murets de pierre sèche renversés, le bétail des estives a rejoint la vallée.

          Ce monde, qui vient de reprendre une gestation laissée inachevée, n’était pas pour l’homme.

 

 

JCP 04/18 - 06/19

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Commentaires
J
Il y a en effet du vrai dans ces mots.<br /> <br /> J'ai pas lu ce philosophe.
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W
Mais ce monde était-il pour l'homme ?<br /> <br /> <br /> <br /> “L’homme est un être des lointains” écrivait Martin Heidegger.
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M
Bonjour Jean-Claude,<br /> <br /> <br /> <br /> Et un frisson traverse l'entre deux, hors du Temps imprécis. La voix du vent se disperse entre les diamants semés au miroir du lac. Et les pensées se posent, lentement, comme à regret... <br /> <br /> ;)<br /> <br /> Bises
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